« A propos de l’emprise du chiffre »

avec Ève Chiapello, Philippe Lorino et Alain Supiot, Entreprises et Histoire, 2015/2, n°79, p. 174-187.

Ève Chiapello, Corine Eyraud, Philippe Lorino et Alain Supiot se sont retrouvés pour débattre de l’emprise du chiffre dans nos société contemporaines, débat animé par Ève Lamendour et Yannick Lemarchand.

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« Réflexions pour une sociologie de la quantification statistique et comptable »

Entreprises et Histoire, 2015/2, n°79, p. 74-87.

L’objectif de cet article est double. Il s’agira premièrement de montrer en quoi les dispositifs de quantification, qu’ils soient statistiques ou comptables, sont des objets pertinents pour les sciences sociales, et en particulier pour la sociologie. Il s’agira deuxièmement de montrer que l’entrée par ces dispositifs est une voie intéressante et productive pour le chercheur qui souhaite analyser le fonctionnement et les transformations d’un champ ou d’une organisation particuliers. Nous nous appuierons pour ce faire sur deux recherches, la première porte sur un dispositif de quantification comptable : la réforme comptable des entreprises d’État chinoises des années 1990 ; la seconde étudie un dispositif de quantification statistique : la mise en place au début des années 2000 d’indicateurs de performance pour l’enseignement supérieur et la recherche français. Nous tenterons en conclusion de proposer un cadre à la fois analytique et méthodologique pour l’étude de tels dispositifs.

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« Mesurer l’action publique par des indicateurs. Systèmes de valeur et jeux de pouvoir »

in Chiapello E. et Gilbert P., Sociologie des outils de gestion, La Découverte, 2013, p. 183-196.

Ce chapitre analyse, à partir de nombreux entretiens réalisés auprès de directions ministérielles, le processus de production des indicateurs de performance pour l’enseignement supérieur et la recherche élaborés entre 2002 et 2005 pour la mise en place de la LOLF. Il tire, à partir de là, quelques conclusions générales en ce qui concerne une sociologie des dispositifs de quantification. L’ouvrage a été traduit en anglais mais sans la troisième partie « Études de cas » dans laquelle se trouve ce chapitre. Il a également été traduit en espagnol en version intégrale.

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« Les enjeux de quantification dans la LOLF. Le cas de l’enseignement supérieur », avec Mustapha El Miri et Patrick Perez, Revue française de Socio-Économie, 1er semestre 2011, n°7, p. 149-170.  Edité à nouveau dans le numéro Hors-série en lutte de 2020, p. 219-240.

Fondé principalement sur une enquête par entretiens auprès des acteurs chargés de l’élaboration de la maquette budgétaire et des indicateurs LOLF, ce travail décrit ces processus de quantification comme le produit de rapports de force entre les différentes administrations ministérielles. Il souligne combien la construction de l’information chiffrée sur le monde peut contribuer à orienter l’action publique, subordonnant ici l’attribution des moyens à la performance des établissements.

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« Cinéma, sciences sociales et monde du travail »

avec Guy Lambert et Laurence Ritzenthaler, in Eyraud C. et Lambert G., Filmer le travail – Films et travail, 2009, p. 193-219.

Ce chapitre, qui conclut le livre « Filmer le travail. Films et Travail », est écrit par Corine Eyraud, sociologue, Guy Lambert, maître de conférences en cinéma et réalisateur de films de recherche et Laurence Ritzenthaler, psychologue et réalisatrice de films de recherche. Il s’agit d’une discussion à trois voix sur les relations entre sciences sociales et cinéma quand il s’agit d’analyser le travail.

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« L’information comptable comme construction sociale. Intérêts et limites d’un film de recherche »

avec Françoise Alquier et Jean-Baptiste Delorme, in Eyraud C. et Lambert G., Filmer le travail – Films et travail, 2009, p. 87-92.

Ce chapitre revient sur la réalisation du film de recherche « Carambole et les Jefycoteuses. La mise en œuvre de la LOLF à l’Université de Provence ». Il est écrit à trois mains : les  réalisateurs du film : Françoise Alquier et Jean-Baptiste Delorme et la conseillère scientifique responsable du projet de recherche « La mise en œuvre de la LOLF dans les universités » : Corine Eyraud. Un billet du blog porte sur le film et indique le lien pour le visionner.

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« Pour une approche sociologique de la comptabilité – Réflexions à partir de la réforme comptable chinoise »

Sociologie du travail, 2003, n° 4, p. 491-508.

Fruit d’une recherche portant sur l’entreprise d’État chinoise et ses transformations, cet article entend montrer, à partir de l’étude de la réforme comptable chinoise, l’intérêt d’une approche sociologique de la comptabilité. En quoi la comptabilité peut-elle intéresser le sociologue ? Différents éléments peuvent être avancés. Premièrement la comptabilité est l’objet d’enjeux sociaux et de luttes entre les acteurs concernés. Deuxièmement elle véhicule des modèles de représentation de la réalité, en particulier des modèles de représentation de ce qu’est et de ce que n’est pas une entreprise. Troisièmement elle est productrice d’histoire dans le sens où elle participe à la structuration des pratiques économiques et des anticipations des acteurs. Quatrièmement il existe une très forte cohérence entre système comptable – forme d’entreprise – système de fonctionnement économique et mode de gestion du social. Ces différents éléments en font non seulement, pour la sociologie, un objet possible et légitime, mais également une entrée intéressante pour l’analyse de phénomènes et processus plus larges.

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« Carambole et les Jefycoteuses, la mise en œuvre de la LOLF à l’Université de Provence »

En 2002, dans le cadre d’un programme de recherche « La mise en œuvre de la LOLF dans les universités. Comptabilités, statistiques et changements », nous avons réalisé un film de recherche au plus près des travailleurs financiers afin de mettre en lumière les transformations du travail financier induites par la mise en œuvre de la LOLF.

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